Le compost est un des éléments essentiels au jardin permaculturel. Il nous permet de transformer les déchets en or.. mais si !! “Déchets” de cuisine et surtout surplus du jardin, à savoir tontes de la pelouse, taille des arbres et arbustes, fleurs fanées, feuilles, etc.. tout va au compost !
Un peu de de patience, pour laisser à nos amis auxillaires le temps de se gaver et de rendre à nos “déchets” un aspect et la qualité d’humus forestier, qui fera merveille au potager.
Il est insensé de voir les déchetteries communales se remplir de tonnes de “déchets” verts, et de constater le même jour à la jardinerie, des clients acheter des engrais et toutes sortes de produits phytosanitaires destinés à enrichir les plantes. Il y a là quelque chose de surréaliste!
Pour construire un joli compost, tout dépend de la surface du terrain et de la grandeur de la famille. Un cercle de treillis peut suffire à un petit jardin, mais dès que l’on dépasse les 1000m. Il est judicieux de voir plus grand.
Par exemple, en créant un compost en palettes de récupération : 5 palettes suffisent pour construire un compost à deux bacs (un pour le frais et l’autre pour les éléments qui sont déjà bien avancés et bientôt prêt à partir au jardin). Un peu de treillis, quelques équerres et le tour est joué !
Quand vous sortirez votre premier compost complétement mûr, vous verrez que “transformer les déchets en ressources” n’est une vaine expression.
L’étape suivante est de se passer presque complémentent de compostage et de pailler directement le potager avec la matière organique broyée. C’est une méthode un peu plus radicale, mais qui me semble encore plus économique. A tester bientôt !
Auteur : Christine

Au Grand Palais à Paris se tient en ce moment une magnifique exposition sur les représentations du jardin dans l’art de la Renaissance à nos jours. Science jardinière, miroir du monde, espaces protégés symboliques, le jardin à quelque chose à nous dire sur notre rapport au monde et à la nature bien sûr.
“Toute civilisation réussie s’épanouit dans des jardins”, nous dit Jean Delumeau et bien sûr je partage sa vision. Il n’y a qu’à penser aux jardins suspendus de Babylon ou aux jardins arabo-andalous de Grenade, ou encore aux jardins rêvés du peintre Bonnard.
Gilles Clément nous dit que ” Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l’éternité”, terre nourricière de beauté et bien sûr d’alimentation. L’éternité, car le jardin prend le temps des saisons et des années, il requiert patience, patience et patience…
Dans l’expo, on peut voir des représentations monumentales de domaines jardinés, des miniatures botaniques, des herbiers, et aussi des œuvres d’artistes comme Gustav Klimt, Henri Matisse, William Talbot, Man Ray, etc qui nous disent chacun à leur manière la beauté de la terre jardinée, de la nature domestiquée (la rébellion est cependant toutjours présente et heureusement !)
Bref, à tous les amateurs de jardins, je dis: Courrez-y, mais prenez le temps d’admirer!

Parlez de permaculture autour de vous et vous assisterez à des réactions soit interrogatives ( du genre, expliques-moi car j’ai pas encore compris de quoi il s’agit?) soit carrément enthousiastes voire euphoriques ! Le film “Demain”, sorti fin 2015, y est pour quelque chose, c’est clair, mais depuis, les médias généralistes et bien sûr la presse spécialisées (en Suisse romande comme “Terre et Nature”) ont consacré de nombreux articles à cette manière de faire pousser des légumes. En tous cas, c’est souvent comme cela que l’on parle de permaculture. Sur les réseaux sociaux, c’est le même mouvement: quantité de sites, de tutoriels pour vous aider à faire une butte, un paillage, du BRF, vous inviter à un chantier participatif, etc.
Alors, effet de mode ? Mouvement de fond ? Si on met cela en relation avec la nécéssité admise par (presque) tout le monde de revenir à un mode de vie plus en accord avec la nature, de diminuer notre impact sur l’environnement, mais aussi avec les peurs générées par la mondialisation et l’industrialisation de la production alimentaire, on peut imaginer qu’on a affaire là à un mouvement sinon durable, mais certainement dont les différentes déclinaisons vont faire bouger la société. On y reviendra…