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Trop chou…

A l’approche de la fin de l’automne, on compte ses amis, ceux qui seront présents les mauvais jours, ceux sur qui on peut compter quand le moral est en berne et le frigo vide. Ceux-là qui seront consolation et réconfort, ceux-là qui nous réuniront autour de la table. Et là, je convoque la courge, la pomme de terre, le poireau et celui que l’on méprise parfois pour de viles raisons: le chou.

Tellement banal, qu’un petit hommage laudateur lui fera justice. Fort d’une trentaine de variétés (cabus, rouge, Broccoli, fleur, Daubenton, Pékin, rave, romanesco, kale, Milan, Kerguelen, crambe, Bruxelles…), le chou (Brassica oleracea) nous régale au long de la saison froide d’innombrables et admirables manières. Le chou est sans doute l’une des premières plantes domestiquée par l’homme, à partir du chou sauvage des côtes l’Atlantique et de l’Europe du Nord. Cette plante, généralement bisannuelle, dont on peut consommer les feuilles ou la tête (la pomme) possède à tort une image de nourriture pauvre et peu raffinée, probablement parce que, du fait de son rendement, de ses capacités de conservation, elle a été une source calorique importante pour les populations paysannes, en complément des céréales.

Aujourd’hui cultivé dans des conditions industrielles, il peut produire jusqu’à 160’000 kilos à l’hectare. Aliment santé, comme on aime le dire ces temps, le kale a fait les choux gras de quelques gourous de l’alimentation saine. Mais franchement, le smoothie de chou kale, ça ne vous réveille pas un mort, mais l’envie pressante de filer dans la chaleur bruyante d’une brasserie alsacienne vous taper une royale accompagnée d’un Gewurztraminer bien frais. Bon à part ça, il est vrai que les choux (avec x) renferment beaucoup d’éléments nutritifs (sels minéraux, vitamines B et C et même des agents anti-cancéreux). Cuit ou en salade, il fait partie des traditions culinaires de bien des pays de l’hémisphère nord: pensons au chou farci des pays slaves, au cole-slaw anglo-saxon, à la choucroute alsacienne et germanique et bien sûr, notre saucisse aux choux! On n’oubliera pas la soupe aux choux, (on devrait plutôt dire les soupes au choux, tant elles sont variées) emblème réconfortant de la cuisine familiale, mais aussi de régimes et de flatulences annoncées. A ce propos, c’est la décomposition des choux  dans le système digestif qui provoque la formation de gaz intestinaux très gênants, en particulier en séance de travail ou lors d’une sieste coquine… Ajouter quelques graines de fenouil ou de cumin à l’eau de cuisson, paraît-il, permet de réduire ces inconvénients odorants.

Savez-vous planter des choux ? Dans un petit potager, il est vrai qu’il prend pas mal de place, mais quelle joie de voir ses larges feuilles s’élancer vers le ciel et les petites pommes du chou fleur, par exemple naître et grossir. Le chou cabus (celui de la choucroute), ne saurait manquer à aucun jardin, tant il est dense et nutritif. De culture assez simple, si l’on prend garde à quelques éléments: d’abord les choux n’aiment pas le sec, donc attention à l’arrosage, en particulier en début de culture. Ils ont besoin d’un sol riche, bien fumé et bien drainé. Gourmands en azote, ils profiterons de venir après des haricots. La distance de plantation est de l’ordre de 40×50 cm, voire un peu plus (moi j’aime bien serrer), en situation ensoleillée. On peut mettre des salades en culture intercalaire et l’associer au céleri, à la laitue, aux betteraves aux tomates. En revanche, on fera chou blanc, si on lui impose la compagnie du fenouil, des navets ou des radis. Idéalement, une rotation de 3 ou 4 ans est bénéfique. Il faut en outre prendre garde à la mouche du chou, à la piéride (papillon jaune très clair) et bien sûr aux limaces. On récolte les choux au fur et à mesure des besoins avant les grandes gelées, plutôt par temps sec et on les conservera en cave. Les cabus seront lacto-fermentés (voir recette plus bas) et régaleront les amis autour d’une choucroute, mais sans se prendre le chou, hein ? Et encore: le chou rouge cuit avec des châtaignes, accompagnera un plat de chasse. Le chou fleur en salade avec quelques cornichons et des oeufs durs émiettés.. bref il n’y a que l’embarras du chou, euh… du choix, pour consommer la divine brassicacée en réécoutant, par exemple, Gainsbourg et son “Homme à la tête de choux” !

Faire sa choucroute: Utiliser des choux cabus en enlevant les feuilles extérieures abimées et gardant le trognon. Couper en fines lamelles ou râper dans un grand saladier. Ajouter 10 gr. de gros sel par kilo de chou. Brasser et presser avec les mains en exprimant le jus du chou. Au bout de 20-30 minutes, mettre en bocal, en terminant par deux ou trois feuilles et le trognon (qui serviront à maintenir les choux dans le jus). Fermer et laisser fermenter 3 semaines avant de déguster. Bête comme chou, non ?

La belle amélanche

Un matin de juillet, la récolte, à la fraîche, des amélanches, est l’occasion d’une méditation sur la modestie et la promesse d’une tarte partagée ou de confitures goûteuses. L’amélanchier, voilà bien un hôte du jardin qui nous ravit en toutes saisons ! En avril, sa floraison précoce et abondante, en forme de petites étoiles blanches, annonce l’installation du printemps. Elle a l’élégance de ne pas s’attarder, forçant les laudateurs à s’arrêter pour l’admirer, avant qu’elle ne s’envole.

Puis début juillet, une luxuriance de petits fruits rouges violacés à la chair pâle, de la taille de petites myrtilles et au goût très sucré, ravit à la fois les oiseaux et les jardiniers qui se pressent tous deux pour en saisir les délices. Menues les amélanches, mais suaves, plantureuses… Vous en ferez des crèmes brûlées, clafoutis, tartes, confiture, à l’identique que avec des myrtilles ou autres petits fruits estivaux.

Et enfin, à l’automne, l’arbre se pare d’une flamboyante pourpre cuivrée pour un spectacle d’été indien. Nous ne sommes pas au Québec, mais parmi les arbres de nos jardins qui enchantent le mois octobre, l’amélanchier tient le beau rôle.

Pour profiter des dons de l’amélanchier, on peut le planter comme élément de haie vive ou, encore mieux, en sujet isolé ou devant des conifères par exemple. Pas pressé, il est idéal pour les petits jardins, car on peut le tailler raisonnablement. Si on lui laisse toutes les libertés, il peut aller jusqu’à 3-5 mètres. Il supporte les températures très froides mais n’aime pas trop la sécheresse quand elle dure (le bon réflexe: maintenir sa base au frais avec un paillage ou de la végétation peu taillée). La plupart des espèces sont originaires de l’Amérique du Nord et d’Asie, d’Europe pour une seule espèce (A. ovalis). Le plus répandu dans les jardineries est A. lamarckii, originaire du Canada, et ses amélanches sont tout aussi belles.

La belle amélanche est-elle sur le point de conquérir votre coeur ?

Système bancaire et pommes de terre

Où il est question de rendement et de plaisir:  Les Suisses aiment leurs banques, ils reçoivent à leur naissance un carnet d’épargne. Vous vous souvenez de ce petit livret ? Le mien était rouge et bleu comme les célèbres bonnets de ski de la banque en question. Mais si l’argent de ma tire-lire sert à payer les bonnets et les gros bonnets de la banque,  et me resservir un taux d’intérêt de 1% (en me piquant au passage des frais de gestion qui bouffent l’intérêt), je me dis qu’il y a un tour de passe-passe qui fait de moi une pigeonne…

La nature, elle, est bien plus généreuse ! Une pomme de terre de 80 grammes, plantée au mois d’avril, vous offre entre 800 grammes et 1.5 kilo de tubercules au mois de septembre! Si un banquier vous proposait ne serait-ce que 4% “garanti”, vous y regarderiez à deux fois. En plus, essayez de manger une pièce de 2 francs, ça fait mal aux dents !

Alors oui, pour avoir du rendement, il faut avoir une surface de plantation, travailler un peu, surveiller l’évolution des plantes, apporter du compost, faire fuir les prédateurs. C’est comme pour le fric (qu’on appelle volontiers le blé ou l’oseille…), faut surveiller les cours de la bourse, investir sur le bons produits. Pour ce qui est de faire fuir les prédateurs, regardez dans la direction de votre banque: actionnaires  et management sont grassement rémunérés avec vos patates !

Alors, y’a plus à hésiter : investir dans le jardin potager: pour manger sans pesticides, de bons produits variés et sains  que vous aurez la fierté d’avoir élevés vous-mêmes avec, cerise sur le gâteau, un rendement économique. Petit calcul à la louche:

  • achat d’un kilo de pommes de terre à planter, disons chf 4. – (ça peut aussi le faire avec celles que vous avez oublié au frigo, pourvu qu’elles soient bio, sinon, traitement retardateur de germination),
  • le travail du jardinier pour ce même kilo,  disons 20. –
  • un peu de matériel amorti en 5 ans, disons 3. –
  • 2-3 bricoles pour 2. –
  • notre investissement total est donc  de 32. –

Combien nous rapporte-t-il ? nous allons récolter entre 12  et 15 kilos, soit, suivant la variété entre 48.- et 60. -. Le rendement va bien sûr augmenter significativement avec le volume, en diminuant les coûts de production.

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Heureux les humbles…

Elles auront le jardin en héritage ! Les humbles au jardin, ce sont ces plantes qui passent, au mieux inaperçues car d’une décevante et apparente banalité, affligées d’un manque de panache et de spectaculaire. Au pire, elles sont l’objet de la fureur vengeresse du jardiner qui les traite de “mauvaises”. La chasse aux mauvaises herbes est une activité certes défoulante, mais chronophage et, il faut bien le dire, relativement inutile. On se pète le dos, on remplit des sacs qu’on amène à la déchetterie, et on recommence trois semaines plus tard. C’est un peu Sisyphe et son caillou, quoi !
En me promenant sur le site d’une  marque mondiale d’herbicides dont vous devinez le nom, j’ai trouvé 253 adventices (c’est le nom sérieux des mauvaises herbes) à éradiquer absolument, et bien sûr, avec tout ce qu’il faut de chimie pour le faire!

le célèbre rumex ou lampée

Je me suis aussi battue avec, mais avec les mains et les ampoules qui vont avec, la sarclette, le genou à terre, souvent découragée par l’arrivée de la petite pluie fine qui allait réduire mes efforts à néant.

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L’ami céleri

Le céléri-rave a une sale gueule. Les enfants le détestent le plus souvent. Sa mine suspecte, sa forte odeur de terre n’en font pas un ami des parents aux fourneaux.  Du coup, il est trop peu utilisé dans notre cuisine.

J’en connaît un qui lui a rendu un hommage élégant et subtil. Il s’agit de Pascal Gauthier, cuisinier du Restaurant du Jorat à Mézières, qui l’a décliné, il y a quelques années, dans un monochrome à l’huile de truffe blanche d’une apparence sobre mais d’une saveur à la fois subtile et très puissante.  Pascal Gauthier ferme son restaurant en cette fin d’année pour voguer vers de foisonnants nouveaux projets et c’était hier soir une dernière occasion de passer une soirée au Jorat. En amuse-bouche, devinez quoi ? Un céleri en rémoulade à la truffe blanche, qui décidément se marie merveilleusement bien avec notre ami mal-aimé. Vous vous souvenez de ces affreuses rémoulades de céleri de cantines scolaires noyées dans une pesante sauce à la mayonnaise censée éviter le jaunissement et le dégoût des jeunes palais ? Oubliez ! Simplement râpé cru, très frais, un peu de jus de citron (mais point trop n’en faut), peu de sel, un peu de poivre et quelques gouttes d’huile de truffe blanche… Magnifique ! Pour ma part, je le cuisine souvent en purée safranée (avec une ou deux petites pommes de terre pour adoucir sa saveur terreuse) en accompagnement d’une viande rouge.

Au jardin, le céleri-rave est  un exigeant qui prend son temps. Il lui faut 6 à 7 mois pour développer ses arômes et sa taille, qui peut parfois être impressionnante.

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Hommage aux maraîchers de Paris

Une ville à nourrir, c’est pas rien ! Fournir des légumes en primeur et hors-saison pour un million d’habitants, sans moyen d’importer la production des campagnes et provinces environnantes. Au milieu du 19ème, pas de trains routiers, pas de camions de 40 tonnes, pas de poivrons espagnols, de tomates marocaines, de concombres italiens. Il fallait produire à proximité.

Les techniques de maraîchage utilsées à cette époque étaient en symbiose avec l’environnement: imaginez la ville de Paris à cette époque (relisez Victor Hugo), le cheval est au centre de la vie économique et des tonnes de crottin sont produites… et pas perdues pour tout le monde: les maraîchers  en font grande consommation, leurs chevaux livraient à l’aube les légumes aux halles, et revenaient la charrette pleine de fumier, ce qui libérait les rues de tas de crottin susceptibles de contaminer l’eau et de transmettre des maladies.

Les maraîchers de Paris, dont l’habileté était déjà reconnue vers 1670 par Jean-Baptiste de La Quintinie, (voir mon précédent article) tirent leur nom de marais, terme qui désignait à l’époque les jardins aménagés sur des terrains bas, souvent anciennement marécageux, situés dans les villes ou aux alentours.

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Skopelos Red

Quand je pense à la Grèce, je pense en bleu et blanc, cliché, n’est ce pas ? La mer, les murs blancs, les chats maigrelets alanguis à l’ombre d’un figuier, etc.
Aujourd’hui, c’est dans le rouge que je vous invite à plonger.
L’année passée, ma copine Peggy qui va souvent sur l’île de Skopelos, comme pas mal de romands semble-t-il, m’a ramené quelques graines d’une tomate tellement savoureuse, tellement juteuse, tellement rouge, que je l’ai baptisée Skopelos Red (en anglais, c’est plus smart, en grec, je sais pas).
Plantée avec amour et toutes les attentions indispensables à sa croissance, repiquée en serre début mai, attendue mais sans trop d’attente, vu le climat d’ici. Et ma foi, c’est elle qui a gagné la course! C’est la première cueillie de 2018 !
Skopelos Red « Ten points » !!
C’est toujours une émotion de les voir pousser, de chercher le soleil, de faire les petites fleurs jaunes pleine de pollen. Bien sûr, l’oeil noir, on guette les attaques de mildiou, les taches suspectes. On attache, on taille sans pitié, on tâte l’humidité, mais surtout, tous les matins, à la fraîche, on vient leur souhaiter le bonjour.
Et mi-juillet, arrive la première. Elle fait la fiérote, devant toutes les autres qui sont en encore vertes de jalousie. Faut dire qu’elle est l’objet d’une attention encore plus soutenue, normal, on ne voit qu’elle !
Bref, vous voudriez peut-être savoir si elle est savoureuse cette Skopelos Red ? Eh ben, on n’a pas encore osé la goûter, elle repose si paisiblement dans la coupe à fruits. Ce soir : salade grecque ! Kalispera !

Les pommes de terre de Noël

Noël en plein mois de juillet, c’est la réjouissance de cueillir ou plutôt de déterrer les patates. Comme quand, enfant, on déchire avec excitation le papier brillant et bariolé du cadeau sous les yeux attendris des adultes, qui connaissent le contenu du paquet.
Cueillir les patates, c’est comme de trouver de l’or, sans devoir trop chercher. En fait, on est sûr de son coup..mais il y a quand une espèce de suspense, un petit effet d’étonnement émerveillé à chaque tubercule qui surgit de la terre chaude. On a peur d’en laisser, on gratte, on fouille. Le mieux, je trouve, c’est de le faire à la main. Le matin, à la fraîche, la terre pas encore trop chaude, juste humide de la rosée de la nuit, j’aime retirer avec délicatesse ces nobles fruits, garants d’accompagner des festins simples et partagés.
Cueillir les patates, c’est être plein de reconnaisance pour un miracle qui ne laissera jamais de m’étonner: Déposer une pomme de terre au mois d’avril, en retirer 7 ou 8 au mois de juillet, dingue non ? Beaucoup plus performant que toutes les bourses du monde!!
Cueillir les patates, c’est se dire que sans Monsieur Parmentier, le monde serait plus triste et plus fade. C’est aussi se souvenir que la pomme de terre a sauvé la vie de bien des gens lors des grandes famines du 19e siècle (enfin si le doryphore n’y a pas fait sa pitance avant la récolte).
Cueillir les patates, les mettre à l’abri pour l’hiver c’est vivre le cycle saisonnier de nos ancêtres communs, les paysans.
Bref, vous l’avez compris, j’adore récolter les patates et les manger…avec un peu de beurre salé et un Brillat-Savarin… Et vous ?

Il faut que tout le monde vive…

Quoique…
L’invasion de pucerons au potager de ce début d’été m’amène à reconsidérer cette position éthique que je croyais bien ancrée et largement partagée dans nos contrées. Oui, parce que si vous allez en Libye ou bien en Irak, ou en Syrie, ce n’est pas tout à fait la même chanson. Mais vous n’irez pas, hein ?
Revenons à nos pucerons : une invasion qui amène des coccinelles et des fourmis partout au jardin, ça c’est cool, c’est l’équilibre de la nature. Faut-il pour autant laisser faire ? Voilà une question morale pas si anodine que ça. Question que ceux qui veulent vous vendre des saloperies toxiques n’aimeraient que vous vous posiez.
Mais…au secours ! Mes plants de tomates sont envahis de pucerons, mes pommes de terre offrent gîte et couverts aux doriphores et je vous raconte pas les mulots, ni les limaces qui bouffent tout ce qui passe à leur portée.
Alors, quoi ? J’avoue que je suis bien embêtée. Et je cherche des solutions qui me permettent de belles récoltes et qui autorisent une minimum de vie animale dans mon jardin. En plus, je suis vraiment loin de comprendre ce qu’ils se passe dans ce système si complexe qu’est mon potager…et le vôtre aussi !

Bon, une recette,  que j’utilise dans mon vain combat contre les pucerons bouffeurs de verdure. À vous de voir!

MACÉRATION D’AIL

 L’ail que l’on trouve dans toutes les bonnes cuisines peut être utilisé comme insecticide et fongicide.

PREPARATION ET UTILISATION : Peler et hacher 100gr d’ail avec la peau. Ajouter 3 cuillère à soupe d’huile d’olive et laisser macérer pendant 24h. Filtrer et écraser.

Ajouter 1 cuillère à café de savoir noir liquide, bien mélanger et ajouter 1 l. d’eau

Diluer à 5 % et vaporiser les plantes le soir.

 

Voilà, et maintenant choisissez votre camp !

 

BRF mon amour !

Après les tailles de mars, préparer le bois raméal fragmenté est une activité qui nous fait aller au jardin même s’il fait encore un peu frais !
Mais comment procéder ? Et d’abord pourquoi faire du BRF ? Première raison, le BRF est un paillage d’excellente qualité et très nutritif pour les plantations à venir. Deuxièmement, le BRF va favoriser l’installation de mycélium et rendre la terre humifère et troisièmement, pour éviter le merveilleux paradoxe qui consiste à amener des « déchets » de taille à la déchetterie et puis aller acheter du compost en sortant ! La nature nous offre tout ce qu’il faut pour notre jardin! Pas de déchets au jardin, que des ressources !

Alors, comment s’y prendre ? Un bon broyeur est nécéssaire.

Perso, je recommande un modèle assez puissant pour avoir un bon débit et qui accepte des branches jusqu’à 4-5- cm de diamètre. Par exemple, un Eliet à moteur thermique (inconvénient, le bruit…). Passer les branchages de tous les arbres, arbustes, fruitiers, avec une grande modération pour les résineux (qui vont acidifier l’ensemble). Voici le résultat :

Juste après le broyage, étendre généreusement un couche de 2-3 cm maximum sur les buttes , dans les massifs de fleurs, dans la serre. Au moment de faire les plantations, écarter un peu le BRF et planter. Plus tard, quand le planton aura pris de la vigueur, ramener un peu au pied.
Attention, le BRF peut provoquer une petite faim d’azote: pour y parer, étendre un peu de raclure de cornes, par exemple.

Bien du plaisir !!

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