Catégorie : Au jardin

Il faut que tout le monde vive…

Quoique…
L’invasion de pucerons au potager de ce début d’été m’amène à reconsidérer cette position éthique que je croyais bien ancrée et largement partagée dans nos contrées. Oui, parce que si vous allez en Libye ou bien en Irak, ou en Syrie, ce n’est pas tout à fait la même chanson. Mais vous n’irez pas, hein ?
Revenons à nos pucerons : une invasion qui amène des coccinelles et des fourmis partout au jardin, ça c’est cool, c’est l’équilibre de la nature. Faut-il pour autant laisser faire ? Voilà une question morale pas si anodine que ça. Question que ceux qui veulent vous vendre des saloperies toxiques n’aimeraient que vous vous posiez.
Mais…au secours ! Mes plants de tomates sont envahis de pucerons, mes pommes de terre offrent gîte et couverts aux doriphores et je vous raconte pas les mulots, ni les limaces qui bouffent tout ce qui passe à leur portée.
Alors, quoi ? J’avoue que je suis bien embêtée. Et je cherche des solutions qui me permettent de belles récoltes et qui autorisent une minimum de vie animale dans mon jardin. En plus, je suis vraiment loin de comprendre ce qu’ils se passe dans ce système si complexe qu’est mon potager…et le vôtre aussi !

Bon, une recette,  que j’utilise dans mon vain combat contre les pucerons bouffeurs de verdure. À vous de voir!

MACÉRATION D’AIL

 L’ail que l’on trouve dans toutes les bonnes cuisines peut être utilisé comme insecticide et fongicide.

PREPARATION ET UTILISATION : Peler et hacher 100gr d’ail avec la peau. Ajouter 3 cuillère à soupe d’huile d’olive et laisser macérer pendant 24h. Filtrer et écraser.

Ajouter 1 cuillère à café de savoir noir liquide, bien mélanger et ajouter 1 l. d’eau

Diluer à 5 % et vaporiser les plantes le soir.

 

Voilà, et maintenant choisissez votre camp !

 

BRF mon amour !

Après les tailles de mars, préparer le bois raméal fragmenté est une activité qui nous fait aller au jardin même s’il fait encore un peu frais !
Mais comment procéder ? Et d’abord pourquoi faire du BRF ? Première raison, le BRF est un paillage d’excellente qualité et très nutritif pour les plantations à venir. Deuxièmement, le BRF va favoriser l’installation de mycélium et rendre la terre humifère et troisièmement, pour éviter le merveilleux paradoxe qui consiste à amener des « déchets » de taille à la déchetterie et puis aller acheter du compost en sortant ! La nature nous offre tout ce qu’il faut pour notre jardin! Pas de déchets au jardin, que des ressources !

Alors, comment s’y prendre ? Un bon broyeur est nécéssaire.

Perso, je recommande un modèle assez puissant pour avoir un bon débit et qui accepte des branches jusqu’à 4-5- cm de diamètre. Par exemple, un Eliet à moteur thermique (inconvénient, le bruit…). Passer les branchages de tous les arbres, arbustes, fruitiers, avec une grande modération pour les résineux (qui vont acidifier l’ensemble). Voici le résultat :

Juste après le broyage, étendre généreusement un couche de 2-3 cm maximum sur les buttes , dans les massifs de fleurs, dans la serre. Au moment de faire les plantations, écarter un peu le BRF et planter. Plus tard, quand le planton aura pris de la vigueur, ramener un peu au pied.
Attention, le BRF peut provoquer une petite faim d’azote: pour y parer, étendre un peu de raclure de cornes, par exemple.

Bien du plaisir !!

Le blues de la jardinière

De mars à novembre, c’est le burn out et de décembre à février, c’est le blues !
Ben alors pourquoi, me direz-vous avec un soupçon d’impertinence, ne pas passer tes loisirs à faire du yoga, apprendre l’espagnol ou la viole de gambe, plutôt que te péter le dos, d’avoir les ongles noirs et de te lamenter sur les invasions de mulots, hein?
A ça, je réponds fièrement que nos tomates, c’est les meilleures du monde, que les petits pois mangés crus au petit matin c’est sublime, que mettre les mains dans la terre, y’a pas mieux comme anti-dépresseur, que de faire des paniers de légumes pour les amis, c’est partager son bonheur et sa fierté..voilà pourquoi!
Mais, l’esprit chagrin qui se dandine dans mon cerveau un jour de neige comme aujourd’hui, me susurre un air aquoiboniste du plus mauvais aloi.
Bon allons, un petit catalogue de graines de légumes rares, un bouquin sur les oiseaux du jardin. A ça, on ajoute des haricots du congélateur juste passés à la poêle avec des oignons et de l’ail (si si, il en reste!)
Elle est pas belle la vie ?

Patates…épisode 2

Chut…ça pousse ! Des nouvelles enfin, 2 mois après la “pose” des patates sur l’herbe: Visuellement en tout cas, ça à l’air de bien marcher: les plants se sont très bien développés, les fleurs ont éclos et donc d’ici quelques petites semaines (2 ou3), on commence l’arrachage! Youpie !!

On rappele le principe pour ceux qui ont loupé l’épisode 1:

On tond l’herbe à ras, on pose les pommes de terre germées sur le sol, on recouvre d’une généreuse couche de compost en formant une petite butte triangulaire (environ 25-30cm de haut). Puis à chaque occasion, on ajoute de l’herbe coupée, du gazon, ou de la paille pour bien maintenir l’humidité. Pas d’arrosage, pas d’autres travail que de contempler ces promesses de gratin, de salades et de pommes de terre en robe des champs !!!

Voilà pour les incrédules, les sceptiques, les perplexes les méfiants et autres aporétiques!

 

Airbnb pour mésanges

Cet automne, nous avons décidé de construire deux abris pour mésanges afin de pouvoir les accueillir dans notre jardin. Placés de manière à ce que minets et minettes n’en fassent point royal festin, mais sans être sûres que l’hôtel siérait aux invitées espérées…

Mais, ô belle surprise, depuis quelques jours, nous entendons des pépiements joyeux et juvéniles s’échapper de cet abri manifestement devenu nid!

Lugubre, noire, charbonnière ou azurée, nonnette, bleue, l’identité de la belle est encore mystérieuse… nous ne manquerons pas de vous tenir au courant.

 

Le lundi des patates, le mardi….

Une visite de #Monsieur Jardinier de la RTS me donne l’occasion de raconter comment planter des patates à la manière des fainéants

Écouter l’émission !

Les pommes de terre 2016

Vite un compost !

Le compost est un des éléments essentiels au jardin permaculturel. Il nous permet de transformer les déchets en or.. mais si !! “Déchets” de cuisine et surtout surplus du jardin, à savoir tontes de la pelouse, taille des arbres et arbustes, fleurs fanées, feuilles, etc.. tout va au compost !
Un peu de de patience,  pour laisser à nos amis auxillaires le temps de se gaver et de rendre à nos “déchets” un aspect et la qualité d’humus forestier, qui fera merveille au potager.
Il est insensé de voir les déchetteries communales se remplir de tonnes de “déchets” verts, et de constater le même jour à la jardinerie, des clients acheter des engrais et toutes sortes de produits phytosanitaires destinés à enrichir les plantes. Il y a là quelque chose de surréaliste!

Pour construire un joli compost, tout dépend de la surface du terrain et de la grandeur de la famille. Un cercle de treillis peut suffire à un petit jardin, mais dès que l’on dépasse les 1000m. Il est judicieux de voir plus grand.
Par exemple, en créant un compost en palettes de récupération : 5 palettes suffisent pour construire un compost à deux bacs (un pour le frais et l’autre pour les éléments qui sont déjà bien avancés et bientôt prêt à partir au jardin). Un peu de treillis, quelques équerres et le tour est joué !
Quand vous sortirez votre premier compost complétement mûr, vous verrez que “transformer les déchets en ressources” n’est une vaine expression.
L’étape suivante est de se passer presque complémentent de compostage et de pailler directement le potager avec la matière organique broyée. C’est une méthode un peu plus radicale, mais qui me semble encore plus économique. A tester bientôt !

Permaculture : coquetterie ou nécessité?

Parlez de permaculture autour de vous et vous assisterez à des réactions soit interrogatives ( du genre, expliques-moi car j’ai pas encore compris de quoi il s’agit?) soit carrément enthousiastes voire euphoriques ! Le film “Demain”, sorti fin 2015, y est pour quelque chose, c’est clair, mais depuis, les médias généralistes et bien sûr la presse spécialisées (en Suisse romande comme “Terre et Nature”) ont consacré de nombreux articles à cette manière de faire pousser des légumes. En tous cas, c’est souvent comme cela que l’on parle de permaculture.  Sur les réseaux sociaux, c’est le même mouvement: quantité de sites, de tutoriels pour vous aider à faire une butte, un paillage, du BRF, vous inviter à un chantier participatif, etc.

Alors, effet de mode ? Mouvement de fond ?   Si on met cela en relation avec la nécéssité admise par (presque) tout le monde de revenir à un mode de vie plus en accord avec la nature, de diminuer notre impact sur l’environnement, mais aussi avec les peurs générées par la mondialisation et l’industrialisation de la production alimentaire, on peut imaginer qu’on a affaire là à un mouvement sinon durable,  mais certainement dont les différentes déclinaisons vont faire bouger la société. On y reviendra…

En février..

..On frémit de la binette, on affûte ses projets et ses outils, on rêve avec les catalogues de graines, on visite les sites amis et on va à la pêche aux idées. Bientôt la suite !!

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