
Voilà 35 ans que Pro Specie Rara se bat pour la biodiversité et contre la disparition de variétés animales et végétales en Suisse.
Vous connaissez la poule appenzelloise hupée?, la chèvre bottée de Quinten? le mouton roux du Valais?, le bleuet Blauer Junge, le pavot Planète rouge du Jura ou la tomate petite Rouge de Bâle ? Toutes ces variétés ont été sauvées et valorisées par PSR. Je pourrais continuer mon inventaire poétique car il y a encore, 116 variétés de vigne, 609 de petits fruits, 1905 d’arbres fruitiers et 32 races animales. Quelle obstination ! Alors que (presque) tout va dans la direction de l’uniformisation de la production alimentaire, de la labellisation du vivant par les grands groupes mondialisés, il faut du courage et de la passion pour sauver des variétés locales de fruits qui sont peut-être plus petits, ou moins jolis ( ?) sur l’étal. Mais que dire du goût! De la beauté incomparable de ces animaux ou plantes !
PSR fait aussi œuvre de pédagogie dans se jardins ou dans les manifestations où le public jeune et moins jeune a la possibilité de toucher et de goûter, en un mot de se familiariser pour mieux protéger. C’est notre affaire à tous, jardiniers, agriculteurs et surtout consommateurs car c’est l’avenir de notre sécurité alimentaire qui se joue dans l’accès à la diversité biologique. Les pressions sont constantes et intenses à ce niveau-là: par exemple, hors du catalogue des plantes de l’UE, que la Suisse applique, échanges et ventes sont interdits. Grâce un intense lobbying, en 2009, les varités PSR sont admises comme “variétés de niche”. Ouf, on aurait vu disparaître la “charnue de Paudex”, qui n’est pas une jolie vigneronne, mais une belle tomate !
Pour les jardiniers, il est facile d’obtenir des graines soit directement, soit chez Sativa Rheinau, ou à la Coop qui est partenaire depuis de nombreuses années. On peut aussi participer à la multiplication de graines, démarche passionnante et riche d’apprentissage !
Bon anniversaire Pro Specie Rara ! Vive la diversité !
						
			
		
		
Au Grand Palais à Paris se tient en ce moment une magnifique exposition sur les représentations du jardin dans l’art de la Renaissance à nos jours. Science jardinière, miroir du monde, espaces protégés symboliques, le jardin à quelque chose à nous dire sur notre rapport au monde et à la nature bien sûr.
		
Parlez de permaculture autour de vous et vous assisterez à des réactions soit interrogatives ( du genre, expliques-moi car j’ai pas encore compris de quoi il s’agit?) soit carrément enthousiastes voire euphoriques ! Le film “Demain”, sorti fin 2015, y est pour quelque chose, c’est clair, mais depuis, les médias généralistes et bien sûr la presse spécialisées (en Suisse romande comme “Terre et Nature”) ont consacré de nombreux articles à cette manière de faire pousser des légumes. En tous cas, c’est souvent comme cela que l’on parle de permaculture.  Sur les réseaux sociaux, c’est le même mouvement: quantité de sites, de tutoriels pour vous aider à faire une butte, un paillage, du BRF, vous inviter à un chantier participatif, etc.